Bonjour à tous !

Dans cet article, j’ai envie de vous partager mon expérience à travers l’auto-édition. J’ai commencé à écrire mon livre L’appel à la vie environ en 2011. J’écrivais déjà un peu avant des poèmes, mais je ne pensais pas du tout publier un livre par la suite. En écrivant, des chapitres se sont un peu spontanément déposés sur papier et en travaillant dessus, je pouvais voir un fil conducteur pour partager mon cheminement intérieur. J’ai eu une fois même une proposition pour m’aider à publier mon livre, mais cela ne s’est finalement pas fait à cause d’imprévus et je pense de mauvais timing. J’ai laissé mes textes un long moment de côté, puis en 2021 j’ai vraiment senti l’appel pour le publier.

J’ai choisi le moyen de m’auto éditer, d’une part car on était en pleine crise sanitaire et que beaucoup de personnes se sont mis à écrire, à vouloir éditer leur livre. Les maisons d’éditions étaient à ce que je pouvais lire sur internet bien surchargées. De plus, j’étais à mes derniers de mois de grossesse et je me suis dit « c’est maintenant ou jamais ». J’ai senti que mon livre avait pu mûrir après 10 ans et que moi aussi j’avais fait du chemin. Il y a toujours moyen d’améliorer ce qu’on écrit, mais je sentais que j’avais pu déposer ce que j’avais à dire. Je savais que de toute façon ça évoluera et que d’autre chose se construira autour si besoin. J’avais aussi envie de m’auto-éditer parce qu’entre le fait d’avoir 2 enfants, un travail à côté, je me suis dit que ça aurait été difficile de m’investir complètement dans ce projet. Pouvoir m’auto-éditer pouvait me donner une certaine liberté d’aller à mon propre rythme. C’est sûr qu’il y a cette part de devoir tout faire de A à Z mais en même temps cette possibilité de faire « comme on a envie »

Donc avant de publier son livre, je vous invite à vous demander les raisons qui vous poussent à vous auto-éditer ?

  • Y a-t-il une peur cachée de proposer mon livre à une maison d’édition (bonjour le syndrome de l’imposteur) ?
  • Quelles sont les avantages et inconvénients en tenant compte de mon contexte pro/perso et mes besoins ?
  • Puis-je demander de l’aide pour certaines parties de ce projet ? (Mise en page, relecture, etc…)

Je vous conseille également d’écrire une marche à suivre de ce que vous devez faire.
Il est clair que s’auto-éditer, c’est un investissement au départ car parfois on paie pour plusieurs services (relecture, aide pour la mise en page, etc…), mais il y a aussi tout un processus d’apprentissage, une possibilité de personnaliser de A à Z et de garder les droits d’auteur.

 

Choix de la plateforme

Ensuite est venu le fait de devoir choisir une plateforme d’auto-édition. Il y en a de plus en plus et j’ai trouvé surtout en France. En effet, en Suisse, j’ai trouvé qu’il n’en existait pas beaucoup. Il faut savoir qu’il y a des plateformes gratuites, d’autres payantes, certaines gagnent financièrement plus que d’autres sur ce que vous vendez. Ça m’a pris beaucoup de temps de choisir ma plateforme. Il faut savoir que pour m’auto-éditer, il y a un certain coût (abonnement annuel sur la plateforme, frais de port pour commander mes livres, etc…). S’auto-éditer ne veut pas dire se fermer à la possibilité d’être par la suite édité par une maison d’édition. C’est juste un chemin qu’on prend pour par exemple expérimenter autre chose dans un temps plus ou moins long.
Pour moi c’est une expérience enrichissante qui me permet de continuer à développer mon côté autodidacte. En même temps, il faut savoir que pour certaines plateformes il y a la possibilité de payer des services en plus pour nous accompagner dans ce projet (relecture, aide à la mise en page, conception couverture du livre, etc..)
Il y a plusieurs critères pour le choix de la plateforme. J’ai parcouru nombreux sites internet et nombreuses vidéos de personnes ayant fait le choix de s’autoéditer et qui présentaient les différentes plateformes.

Voici les critères je pense principaux :

  • Prix de l’abonnement
  • Processus pour la résiliation si souhait de stopper avec la plateforme
  • Bénéfices de la plateforme sur la vente des livres
  • Diffusion (sur quels sites libraires êtes-vous diffusés ? Comment peut-on se procurer votre livre ?)
  • Quels services sont proposés par la plateforme pour vous aider dans votre projet ?
  • La rapidité de réponse du service/leur professionnalisme
  • Facilité d’utilisation de la plateforme
  • Est-ce que vous gardez vos droits d’auteur sur votre livre ?

Ce qui m’a aidée c’était de faire un tableau moi-même de comparaison selon les contrats sur les différentes plateformes. J’ai également envie ici de vous partager également quelques ressources qui m’ont aidée pour mon processus d’auto-édition et le choix de la plateforme :

Chaînes youtube :

Sites internet :  

 

La publication

Ici, je vais vous parler de l’étape de la publication. Il y a quelques points d’attention à avoir. Il s’agit de l’ISBN, du dépôt légal et des droits d’auteur je pense.

Code ISBN :

Normalement la plateforme bookelis nous fournit un ISBN avec lequel on peut ensuite faire le dépôt légal. Autrement, il faut se renseigner auprès de l’AFNIL en France et la SBVV en Suisse. J’ai échangé plusieurs mails avec eux que ce soit bookelis ou la SBVV pour être sûre de la marche à suivre.

Le dépôt légal (en Suisse) :

Obligatoire au niveau cantonal :

Lorsque j’avais auto-édité mon livre, j’ai dû envoyer un exemplaire (ou 2 exemplaires) à la BCU de Lausanne. En tant qu’auto-éditeur séjournant dans le canton de Vaud, les publications sont concernées par le dépôt légal cantonal. Vous pouvez je pense les contacter en cas de question.

Facultatif au niveau national :

J’ai également contacté la bibliothèque. Nationale suisse BN à Berne. J’ai appris à ce moment-là qu’au niveau suisse, il n’existe pas de législation sur un dépôt légal national/fédéral. Vous pouvez, néanmoins, contacter la Bibliothèque national suisse qui collecte les documents concernant la Suisse (info@nb.admin.ch).

Voici ce que la BN m’avait répondu : La Bibliothèque nationale suisse a pour mandat de collectionner toutes les publications éditées en Suisse et de les signaler dans la bibliographie nationale Le Livre suisse et dans le catalogue Helveticat. Ces deux catalogues sont utilisés dans les bibliothèques et les librairies en Suisse et à l’étranger pour la recherche documentaire. Si vous êtes domiciliée en Suisse et que vous publiez un ouvrage en auto-édition, nous vous considérons comme un éditeur suisse et nous serions heureux de recevoir un exemplaire de votre publication, afin de l’intégrer à nos collections nationales.

Vous pouvez adresser votre publication à : Bibliothèque nationale suisse BN, Acquisitions, Hallwylstrasse 15, 3003 Berne.

Les droits d’auteur :

Je vous conseille de par exemple vous envoyer un exemplaire soit papier chez vous dans une enveloppe scellée avec la date d’envoi ou alors de vous l’envoyer en numérique à votre adresse mail pour une question de preuve que vous êtes bien l’auteur premier de vos écrits.

En ce qui concerne l’édition pour information, il existe 3 types d’édition principales : à compte d’éditeur, à compte d’auteur et l’autoédition. Là, vous trouvez sur internet beaucoup d’articles et de ressources qui vous expliquent la différence.

 

Le marketing 

Pour la partie « marketing » on va dire, c’est pour moi surtout la partie qui couvre la communication autour du livre. Comme je l’ai dit plus haut, pour moi c’était essentiel d’avoir un certain « contrôle » sur mon temps libre ayant des enfants en bas âge et mon travail d’infirmière à côté (sans compter tout le reste XD!). 

La communication sera différente pour chaque personne donc selon le contexte de vie, ses objectifs, ses valeurs, etc… et également selon le « thème » et le type d’ouvrage que vous écrivez.

J’ai appris aussi que c’est en faisant et en expérimentant qu’on apprend et qu’on évolue. Au début, on tâtonne, on essaie des choses pour parler de son livre puis on verra avec le temps ce qui nous correspond ou non. On se prendra parfois des claques aussi ou des portes qui s’ouvrent. Car oui, parfois j’ai pu parler de mon livre à certaines institutions qui ne m’ont jamais donné suite alors que d’autres ont voulu en savoir plus.

Je pense que de se faire accompagner peut aussi être une très belle idée pour se développer et là encore il existe mille et un coachs, accompagnants je pense donc à vous de voir la personne qui vous appelle.

Je vous ai parlé des valeurs car en effet, c’est aussi un point important à garder en tête car on peut vite perdre le pourquoi on fait les choses, monter dans l’ego etc… Par exemple, si votre valeur c’est l’authenticité et l’envie de faire les choses avec le coeur, c’est bien de ressentir si vos actions sont alignées ou non. Pour d’autres ce sera peut-être la réussite et l’envie d’être connu. Il n’y a pas de juste ou de faux, mais c’est bien une fois de temps en temps de voir où on se situe.

Il y aussi je pense un mélange entre le « marketing » et l’intelligence de la vie pour moi. Car parfois on s’obstine à vouloir avoir un plan parfait et tout bien ficelé et la vie va parfois nous amener les bonnes personnes et les bonnes occasions lorsqu’on est aligné avec son coeur.

Le marketing c’est aussi aller à l’encontre de ses peurs, de ses blocages. C’est se confronter peut-être à sa voix d’auto sabotage. C’est se comparer aux autres, se remettre en question, avoir peur de l’échec ou avoir besoin que tout soit parfait. Car parler de son livre c’est aussi parler de soi. Donc en publiant son livre, il y  a aussi un travail d’introspection.

Je ne suis pas formée dans le marketing ou la communication, donc je ne vais pas vous donner des conseils d’expert ici, mais par contre je peux vous donner quelques ressources qui m’ont aidée dans mon cheminement :

J’aime aussi beaucoup écouter le témoignage d’autres personnes que ce soit sur les podcasts, les réseaux sociaux ou dans la vraie vie car je m’inspire aussi beaucoup des autres et de leurs expériences.

 

Mot de la fin

Voilà je pense les points principaux à aborder. Personnellement, je ne regrette pas le choix de l’auto-édition, j’ai énormément appris et j’ai pu être libre dans le rythme que je voulais donner à cette aventure. Dans le sens où j’avais peut-être moins de pression extérieure. Il est important de rappeler aussi je pense que s’auto-éditer ne ferme pas la porte à la publication par une maison d’édition par la suite.

Je vous ai partagé dans cet article ce que j’ai pu rencontrer pour moi-même comme questionnement et ceci au moment où je me suis auto-éditée, donc bien entendu qu’il peut y avoir des changements dans certains points à l’heure actuelle. Je vous conseille donc de contacter les diverses institutions qui peuvent vous guider et cela surtout selon le pays depuis lequel vous publiez.

L’auto-édition est un processus et rien n’est figé comme je l’ai dit. Vous pouvez je pense explorer et surtout changer. Ce qui peut aider c’est d’avoir un carnet de bord soit papier ou sur votre ordinateur des étapes que vous avez réalisées et des questionnements que vous avez pu avoir.

Par exemple, j’aime bien avoir pour chaque année un bilan sur mon ordinateur de ce qui a été confrontant, ce que j’ai appris et ce que je peux améliorer.

Je n’ai plus qu’à vous souhaiter une belle continuation et exploration dans ce monde de l’auto-édition !

« Suivez votre coeur, il connaît le chemin »